Avant le développement de l’écriture, il fallait surtout utiliser sa mémoire. Aujourd’hui, la mémorisation est décriée et on méprise l’apprentissage « par cœur ». Pourtant, grâce à lui, l’esprit s’enrichit. Lorsque l’on accumule de belles paroles dans son cerveau, la vie intérieure devient plus riche. Eva Hermann a passé deux ans dans un camp de prisonniers nazi. Elle raconte avoir entendu une compagne de cellule réciter la prière de Sainte Thérèse : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe. Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. » Quand Eva constate à quel point ces mots aident la jeune fille, elle répète elle aussi la prière à la fin de chaque journée. Plus tard, elle écrit que son séjour en prison a été transformé par les paroles qu’elle avait mémorisées. Ça montre que les mots que l’on garde dans son esprit sont disponibles pour transformer une situation. Ainsi, lorsqu’un verset des Écritures nous parle, il faut immédiatement le noter, l’accrocher bien en vue à la maison ou dans la voiture ou l’afficher sur son téléphone. Si l’on est plutôt auditif, mieux vaut écouter la Parole de Dieu sur CD ou sur son téléphone. Si l’on est plutôt visuel, on peut allumer une bougie et lire ces paroles dans 1 Jean 1.5 : « Dieu est lumière ; il n’y a pas en lui de ténèbres ». Lorsque la Parole de Dieu est mémorisée et répétée souvent, elle est comme un torrent de joie, de paix et de force qui coule et entraîne l’âme avec elle.