Abraham envoie un serviteur à la recherche d’une femme pour son fils Isaac. Devant la fontaine d’un petit village, le serviteur va demander à Dieu un signe : il choisira celle qui offrira aussi de l’eau à ses chameaux (voir Ge 24.13–14). Rébecca ne sait pas à quel point ce serviteur va changer sa vie. Elle ne soupçonne pas que son geste de bonté va attirer sur elle autant de bénédictions. Dans l’Ancien Testament, l’usage voulait que l’on offre de l’eau à un étranger. C’était la règle d’hospitalité. Les Hébreux croyaient en ces mots : « N’oubliez pas l’hospitalité ; car en l’exerçant, quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges » (Hé 13.2). Mais qui aurait l’idée de proposer de l’eau à des chameaux assoiffés ? Un seul d’entre eux peut boire jusqu’à cent cinquante litres, et le serviteur en a dix. L’opération risque de prendre la matinée ! Rébecca se montre généreuse pour cet étranger sans chercher rien d’autre que la joie de servir. Elle ne sait pas encore que ces chameaux la transporteront jusqu’à Isaac, qui va l’épouser, la couvrir de richesses et lui offrir une place dans la généalogie du Christ. Pour réussir, il faut se lever tôt, se coucher tard, travailler dur, ne pas être le problème mais la solution. Vivre comme Christ, c’est faire les « mille pas supplémentaires » (voir Mt 5.41). La clé du succès dans la vie consiste non seulement à faire le nécessaire, mais à en faire un peu plus. Oui, les chameaux n’ont pas bon caractère, mais c’est pourtant grâce à eux que Rébecca a trouvé sa formidable destinée.