Quand vous êtes contrarié, rien de plus facile que de pointer les défauts des autres. Mais vouloir faire bonne figure à leurs dépens vous expose toujours aux retours de flammes. Un auteur chrétien observe : « Ce sentiment légitime se transforme très vite en honte… Je ne soulignerai jamais assez combien il est crucial de contrôler sa langue. Si seulement quelqu’un pouvait m’avertir de me taire et de commencer à prier ». Une certaine Michelle en a fait l’amère expérience. Partie déjeuner au restaurant avec une collègue, elles se rendent ensemble aux toilettes. En se recoiffant, elles se mettent à parler des gens qui les énervent au bureau. Immédiatement Michelle se lance dans une diatribe contre Beth, une collègue qui n’a aucune idée des problèmes qu’elle pose au reste de l’équipe. Alors que Michelle s’apprête à donner plus de détails, la porte d’une cabine s’ouvre et en sort Beth, rouge de colère. En une fraction de seconde, l’atmosphère devient irrespirable et la gêne s’installe… Beth s’enfuit en pleurs, sans laisser à Michelle le temps de se rétracter. Beth ne revient plus au bureau, et démissionne le lendemain. Pendant que ses collègues se félicitent ouvertement de la bonne nouvelle, Michelle est malheureuse… Elle tente d’appeler Beth, lui écrit même une lettre élogieuse, mais n’aura jamais de réponse. Le pire, c’est que Michelle est chrétienne, pas Beth. « Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous » (Mt 7.12, PDV). Ce qui est dit est dit, et vos bavardages inutiles reviendront sûrement vous hanter.