D’autres détracteurs de la résurrection physique de Jésus avancent la « théorie de l’évanouissement ». Dans son livre, Le complot de Pâques, Hugh J. Schonfield émet l’hypothèse que Jésus s’est simplement évanoui, qu’on l’a détaché de la croix et qu’on l’a cru mort. Puis la fraîcheur du tombeau l’a ranimé, il est sorti, et a convaincu ses disciples qu’il était réellement revenu d’entre les morts. Voilà qui soulève quelques bonnes questions. Par exemple, comment se fait-il que pendant les dix- huit siècles précédant cette théorie, ni les partisans ni les adversaires du christianisme ne l’aient jamais mentionnée ? Quand le soldat romain perce le flanc du Christ de sa lance, il s’en écoule à la fois du sang et de l’eau. N’est-ce pas la preuve que la mort physique de Jésus était bien réelle ? Le centurion envoyé par Pilate était un militaire aguerri qui côtoyait la mort chaque jour. Peut-on remettre en question son témoignage ? Quant à la question du linceul, nous savons que les Juifs avaient pour tradition d’envelopper les cadavres dans des linges mortuaires et mettaient une grande quantité d’huile et d’aromates entre les plis. Ils en enveloppaient le corps, y compris la tête, à la façon des momies égyptiennes. Comment Jésus aurait-il pu respirer ? Par ailleurs, comment un homme à ce point affaibli aurait-il eu la force de déplacer la pierre qui bloquait l’entrée du tombeau et maîtriser les gardes romains ? Il faut davantage de foi pour croire à cette idée qu’il n’en faut pour accepter la réalité de la résurrection du Christ !