Jésus a dit à ses dis­ci­ples : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aus­si vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai don­né un exem­ple » (Jn 13.14–15). À qui a‑t-il lavé les pieds ? À Pierre, qui l’a renié ; à Thomas, qui a douté de lui ; à Judas, qui l’a trahi ; et à tous les autres, qui l’ont aban­don­né. Autrement dit : « Don­nez la grâce que vous avez reçue. » Ain­si, vous ne cau­tion­nez pas les actes de votre offenseur. Jésus n’a pas approu­vé vos péchés en les par­don­nant. La grâce n’oblige pas une fille à aimer un père qui la mal­traite. Elle n’oblige pas l’opprimé à fer­mer les yeux sur l’injustice. Une per­son­ne rem­plie de grâce enver­ra encore les voleurs en prison et ne renon­cera pas à la pen­sion ali­men­taire due par un ex-con­joint. La grâce n’est pas aveu­gle. Elle dis­tingue par­faite­ment le mal. Mais elle choisit de regarder encore davan­tage le par­don de Dieu. Elle refuse de laiss­er les maux empoi­son­ner le cœur. La Bible nous aver­tit : « Veillez à ce que per­son­ne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’au­cune racine d’amer­tume ne pro­duise des reje­tons et ne cause du trou­ble, et que plusieurs n’en soient infec­tés » (Hé 12.15). Là où la grâce fait défaut, l’amertume abonde. Là où la grâce abonde, le par­don grandit. Pierre écrit : « Crois­sez dans la grâce et la con­nais­sance de notre Seigneur ». Accroître ses con­nais­sances bibliques est bien plus facile que de croître en grâce envers ceux qui nous blessent. Dans le pre­mier cas, une bonne mémoire suf­fit, dans le sec­ond, ressem­bler à Christ est néces­saire. Com­ment faire ? Mon­tr­er dans chaque sit­u­a­tion de la grâce envers tous.