Après cinq ou six ans passés dans l’océan, les saumons du Pacifique ont soudain l’envie pressante de retourner à la source de la rivière qui les a vus naître. En dépit des pêcheurs, des ours et d’énormes barrages hydroélectriques, ils se frayent un chemin à contre-courant bien décidés à revenir chez eux. Les scientifiques ignorent comment les saumons retrouvent le lieu exact de leur naissance après avoir nagé tant d’années dans l’océan. Certains pensent qu’ils ont en mémoire le goût et l’odeur de leur rivière. D’autres pensent qu’ils pourraient bien se diriger d’après les étoiles. Peu importe la manière utilisée, nous savons qu’ils ne se servent ni de cartes ni de boussole. Leur itinéraire est intuitif. Ils sont attirés par une rivière précise, et ils ne seront satisfaits qu’après l’avoir trouvée. Il en va exactement de même pour nous. Dieu nous a créés pour les cieux, et rien dans cette vie ne va satisfaire pleinement ce désir d’éternité (voir Ec 3.11). À l’exemple de ces saumons, nous sommes dans ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde. Certes, nous trouvons du plaisir à réaliser les missions que Dieu nous a confiées dans cette vie, mais ce n’est rien comparé au bonheur qui nous attend dans les cieux. Paul le dit en ces termes : « Nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons que vienne notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ. Il transformera notre misérable corps mortel pour le rendre semblable à son corps glorieux, grâce à la puissance qui lui permet de soumettre toutes choses à son autorité » (Ph 3.20–21, BFC). Et lorsque nos bien-aimés rachetés nous quitteront pour aller vers le ciel, notre désir de les rejoindre ne fera qu’augmenter.