Pour votre brevet de pilote, un instructeur vous accompagnera sur les vols d’entraînement. Il vous coiffera d’une casquette à large visière. Ainsi votre champ de vision sera restreint au tableau de bord devant vous, parce que c’est la seule chose que vous serez en mesure de voir quand vous volerez dans la tempête. Vous devez apprendre à naviguer aux instruments, avec la radio, faire de nombreuses boucles, et atterrir avec précision sur la piste, tout cela sans jamais chercher à voir votre position, sans la confirmation de vos sens. Cet aveuglement simulé, qui perturbe le commun des mortels, est très vite maîtrisé par un entraînement rigoureux. Les vols « sous le capot », comme on dit dans le jargon des aviateurs, ne sont plus que des vols de routine. Que se passe-t-il quand les aléas de la vie plongent des Chrétiens non préparés dans l’obscurité d’une crise ? D’abord, ils se demandent ce qui arrive. Tout allait bien, pourtant. Aucun nuage n’était visible à l’horizon. Mais soudain ils sont désorientés, pour n’avoir pas passé du temps avec la Parole de Dieu. Ils n’ont pas appris à faire confiance à Dieu en dépit de ce qu’ils voient ou ressentent. Alors ils se découragent, deviennent parfois rétrogrades et finissent, drapés dans leur amertume, par blâmer Dieu lui-même. Paul écrit à Timothée : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir et qui dispense avec droiture la parole de la vérité » (2Ti 2.15).