Devant les grands rêves de Joseph, com­ment ses frères réagis­sent-ils ? « Tuons-le » ! Par­fois ce sont vos proches qui vont le plus détester vos rêves, mais avec l’aide de Dieu, vous pou­vez tou­jours les accom­plir. Andrés Segovia naît en 1893 au sud de l’Espagne et se met très tôt à jouer de la gui­tare. Ce n’est alors qu’un instru­ment pop­u­laire, méprisé par les grands com­pos­i­teurs et les vir­tu­os­es. Mais Segovia voit le poten­tiel de la gui­tare pour la grande musique. Il com­mence par étudi­er les tech­niques de jeu du vio­lon et du vio­lon­celle. Il applique ensuite ces tech­niques à la gui­tare, et développe ses pro­pres méth­odes. Il adapte les com­po­si­tions des anciens maîtres tel que Bach, et apprend à les jouer sur son instru­ment. En 1909, Segovia donne son pre­mier con­cert à l’âge de 16 ans. En 1919, il par­court le monde et gagne l’admiration du milieu de la musique clas­sique. Les com­pos­i­teurs com­men­cent à écrire des œuvres pour gui­tare, et c’est la nais­sance d’un tout nou­veau genre musi­cal. En l’espace de quelques décen­nies, Segovia a changé le regard des gens sur son instru­ment. Comme beau­coup de grands rêves, le sien a comp­té bien au-delà de ce qu’il imag­i­nait. On peut affirmer que ses efforts ont fait entr­er la gui­tare dans les salles de con­cert et les orchestres de jazz, qui à leur tour ont con­duit à pro­mou­voir la gui­tare élec­trique. Aujourd’hui, si vous appré­ciez les Bea­t­les ou Eric Clap­ton, remer­ciez Andrés Segovia. Sans son rêve, la musique du vingtième siè­cle aurait sans doute été dif­férente. En résumé : lorsque vous pour­suiv­ez votre rêve, per­son­ne ne peut dire jusqu’où vous irez.