Est-on facilement blessé ? Blesse-t-on les autres sans le vouloir ? Il peut y avoir trois raisons à cela. 1) On exprime ses propres blessures. Hermann Hesse a écrit : « Quand on déteste une personne, on déteste quelque chose en elle qui est aussi en soi ; autrement, ça ne serait pas gênant. » 2) Quand on souffre, on est à fleur de peau. C’est comme laisser une écharde dans un doigt : celui-ci finit par s’infecter, et lorsque quelqu’un le frôle par mégarde, on hurle de douleur : « Tu m’as fait mal ! » Mais le fond du problème, c’est bien l’écharde qu’on refuse de traiter. Les gens en souffrance ont tendance à surréagir et même à se surprotéger. Ceux qui viennent en aide aux couples en crise l’affirment : l’un des conjoints fait des dégâts, l’autre les répare. C’est souvent le partenaire qui souffre le plus qui détruit le plus. 3) Guérir de ses blessures prend du temps. Il n’y a pas de solution miracle. La plus belle façon d’aider quelqu’un est de lui montrer qu’il compte à nos yeux. Et, s’il est d’accord, de l’aider à accepter son mal, à le traverser et à le dépasser. De belles choses peuvent ressortir de mauvaises situations. Des éboueurs avaient trouvé dans les égouts une soixantaine de bagues en diamant, des pièces de monnaie anciennes et même de l’argenterie ! Leur travail était loin d’être agréable, mais ces petits trésors le valaient bien ! Dans les difficultés on trouve souvent des beautés insoupçonnées. Finalement comme le dit le dicton : à quelque chose malheur est bon.