Dans notre monde, il devient automa­tique de chercher des respon­s­ables. Tous nos mal­heurs sont dus aux fautes d’un­tel ou untel : « Si je suis comme ça, c’est à cause d’eux ! » Cette atti­tude n’a pas com­mencé avec nous, elle remonte au jour où Adam, dans le jardin d’Éden, a dit à Dieu : « La femme que tu m’as don­née […] m’a don­né ce fruit, et j’en ai mangé » (Ge 3.12, PDV). C’est passé dans notre ADN ! Mon cou­ple s’est brisé à cause de mon con­joint, je bois trop parce que quelqu’un m’y a incité ou je suis en sur­poids à cause de l’industrie du fast-food. Faisons-leur un procès ! Trans­fér­er ma respon­s­abil­ité peut soulager un temps ma con­science, mais c’est un petit jeu mor­tel dans lequel per­son­ne ne gagne. Pilate, en con­damnant Jésus à mourir, a dit : « Je suis inno­cent du sang de ce juste. Cela vous regarde ». En ren­dant les Juifs coupables, il avait pen­sé prou­ver son inno­cence, mais sa respon­s­abil­ité restait entière ! Com­prenez bien ceci : Dieu nous con­sid­ère comme respon­s­ables de toutes nos déci­sions et toutes nos actions ; « Il trait­era cha­cun selon ce qu’il aura fait » (Ro 2.6, BFC). Dieu nous recon­naît coupables parce que nous n’avons pas pris les bonnes déci­sions ou fait les bonnes actions. Paul écrit : « On ne se moque pas de Dieu. L’homme récoltera ce qu’il aura semé » (Ga 6.7, BFC). Les autres sont peut-être coupables de vous avoir offen­sé et ils récolteront ce qu’ils ont semé, mais votre pro­pre récolte dépen­dra de vos réac­tions. Recon­naître votre respon­s­abil­ité devant Dieu vous per­me­t­tra d’apaiser votre cul­pa­bil­ité, votre décourage­ment et votre angoisse.