Voici la fin de l’histoire d’Evelyn Brand. À 70 ans, une lettre de la mission principale lui apprend qu’on ne va plus renouveler son contrat de 5 ans. Mais elle est têtue comme Caleb qui affirme : « Nous en sommes capables ! » Lors d’une réception donnée en l’honneur de ses états de service en Inde, tous l’embrassent et disent : « Bon retour chez vous ». « Je vais vous confier un petit secret », annonce-t-elle, « Je ne rentre pas chez moi. Je reste en Inde ». Evelyn se fait construire une petite case avec ses économies. Puis elle achète un poney pour parcourir les montagnes, et cette septuagénaire va voyager à dos de cheval de village en village pour parler de Jésus. Elle se débrouille seule durant cinq ans. Un jour, à 75 ans, elle tombe et se brise les hanches. Son fils, Paul Brand, éminent médecin, lui dit : « Maman, ce que tu as fait est fantastique. Dieu t’a utilisée. C’est le moment d’arrêter. Tu peux revenir à la maison ». Elle répond : « Je ne vais pas rentrer ». Pendant 18 ans encore, elle se rend d’un village à l’autre sur son poney. Chutes, contusions, maladies, ou vieillesse, rien ne peut l’arrêter. Finalement, arrivée à 93 ans, il lui devient impossible de monter à cheval. Alors les villageois tellement attachés à Mamie Brand l’allongent sur un brancard et la portent de lieu en lieu. Elle vit encore deux ans, qu’elle offre comme un cadeau aux plus miséreux. Elle meurt sans avoir jamais pris sa retraite, avec le désir de toujours grandir.