Vingt-deux ans après avoir vendu Joseph comme esclave, ses frères le revoient comme premier ministre d’Égypte. Ils ne le reconnaissent pas, et il tient leur sort entre ses mains. Qu’auriez-vous fait à sa place ? Vous venger ? Leur rappeler leurs offenses passées ? Dans les jours qui viennent, voyons ce qu’a fait Joseph : Il n’en a plus parlé. « Il ne resta personne avec Joseph quand il se fit reconnaître par ses frères » (Ge 45.1). Joseph s’est assuré que personne en Égypte ne sache jamais ce qu’ils lui avaient fait. N’est-ce pas ainsi que Dieu nous traite ? En réalité il a suffisamment de griefs contre chacun de nous pour nous accabler, pourtant il refuse de revenir sur nos fautes passées. Alors pourquoi le faisons-nous ? Pour punir ! « L’amour parfait bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment » (1Jn 4.18). De quoi avons-nous peur ? Qu’ils s’en sortent à bon compte. On veut qu’ils soient punis, alors on dénonce. Et quand on le fait : 1) On se prend pour Dieu ! Dieu dit : « À moi la vengeance ! C’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite ! » (Ro 12.19, PDV). Lui seul sait ce qui a pu pousser votre offenseur à vous blesser, s’il s’est repenti et a changé. 2) On fixe l’étalon selon lequel nous serons nous-mêmes jugés. « Dieu vous jugera comme vous jugez les autres » (Mt 7.2, PDV). Si c’est une vérité qui vous dérange, lisez ceci : « Que toute amertume, animosité, […] soient ôtées du milieu de vous. […], faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (Ep 4.31–32). Quand on vous a fait du mal, « pardonnez et oubliez » !