Marcher dans l’amour et le pardon est difficile à bien des égards. 1) Cela va à l’encontre de votre nature charnelle. 2) Il est possible que les autres ne sachent jamais que vous leur avez pardonné. 3) Voir Dieu bénir vos offenseurs en réponse à vos prières, comme s’ils n’avaient jamais péché contre vous en premier lieu, peut être difficile à avaler. Jean Calvin note l’extrême difficulté de cette sorte de prière, et Jean Chrysostome, un des pères de l’Église grecque, l’appelle « le point culminant du contrôle de soi ». La Bible dit que les souffrances de Job ont pris fin dès qu’il a pu prier pour les amis qui l’avaient irrité (Job 42.10). En priant ainsi, vous mettez en pratique les mots de Jésus dans son fameux Sermon sur la Montagne : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5.44–45). Jésus place la barre très haut. Vous vous étonnez peut-être que l’on puisse vivre ainsi. Regardez le parcours d’Étienne, le premier martyre chrétien. Même pendant que ses ennemis le lapidaient, il priait : « Seigneur, ne les charge pas de ce péché » (Ac 7.60). C’est là que réside un des secrets de la grande efficacité d’Étienne. Le véritable pardon guérit les plus profondes blessures du cœur. Il tire un trait sur le passé, et vous donne la grâce et la motivation pour avancer et apprécier la vie que Dieu désire pour vous.