Vous sou­venez-vous du temps où vous souhaitiez que vos enfants devi­en­nent des adultes ? Aujourd’hui, vous êtes éton­né que cela soit arrivé si vite. La vérité, c’est qu’ils nous quit­tent très rapi­de­ment, lais­sant der­rière eux une mai­son vide et silen­cieuse. Bob Ben­son l’a dit d’une manière poignante : « De retour du tra­vail, je passe devant beau­coup de belles maisons, mais mon cœur s’ac­célère lorsque je vois ma mai­son nichée sur la colline. J’en suis fier parce que j’en ai fait les plans. Au début, elle était très grande, j’avais mon bureau dans lequel deux ado­les­cents ont main­tenant leur cham­bre ! Il y avait une cham­bre d’amis, mais ma fille et ses neuf poupées en sont dev­enues les locataires per­ma­nentes. Il y avait une pièce pour ma femme Peg, qui espérait y faire de la cou­ture, mais deux garçons en ont fait leur salle de jeux. J’ai alors l’impression d’être un mau­vais archi­tecte. Pour­tant, plus tard, elle rede­vien­dra très grande. Lorsque les enfants seront à l’université, au tra­vail, dans leur apparte­ment, alors il y aura de la place : une cham­bre d’amis, une pièce pour la cou­ture, un bureau, toute une mai­son pour nous deux. Elle ne sera pas vide, car chaque recoin, chaque pièce, gardera un sou­venir de leur présence : pique-niques, noëls, anniver­saires, veilles près d’un lit, […] vacances, chats, chiens, con­tu­sions, […] exa­m­ens, pre­mières fréquen­ta­tions, dis­putes, jeux, et des mil­liers de choses qui font la vie d’une famille de cinq enfants. Alors, Peg et moi nous met­trons assis, en silence, près de la chem­inée, pour écouter le sou­venir de rires enten­dus entre ces murs ». Les enfants gran­dis­sent vite, c’est pourquoi, met­tez de côté de bons sou­venirs pour plus tard. Rachetez le temps.