Bill Wil­son implante des écoles du dimanche dans les quartiers les plus dif­fi­ciles de New-York. Il a été agressé à plusieurs repris­es, et des mem­bres de son équipe ont été assas­s­inés. Une Por­tor­i­caine qui par­lait à peine l’anglais lui dit un jour : « Je veux servir Dieu, s’il te plaît ». Bill répond : « D’ac­cord, con­duis chaque dimanche un bus de l’é­cole et aime sim­ple­ment les enfants ». Bill avait plusieurs douzaines de bus. Elle se met donc au tra­vail, dis­tribuant juste son affec­tion.  Au bout de quelques mois, elle s’at­tache à un petit garçon. « Je veux garder ce bus », dit-elle à Bill. Chaque semaine, le garçon vient avec sa sœur, s’as­soit sur ses genoux mais ne dit jamais rien. Chaque dimanche, elle lui répète : « Je t’aime et Jésus t’aime ». Un jour, à sa grande sur­prise, il lui répond en bre­douil­lant : « Je… t’aime aus­si ». Puis il la serre dans ses bras. Le soir même, le garçon est retrou­vé mort dans une benne à ordures sous l’escalier de sec­ours. Sa mère l’avait bat­tu à mort et avait jeté son cadavre à la poubelle. « Je t’aime et Jésus t’aime ». Voilà les dernières paroles enten­dues par ce jeune garçon dans sa courte exis­tence, des mots pronon­cés par une Por­tor­i­caine à l’anglais incer­tain. Bill dit : « Qui par­mi nous est apte à servir ? Qui par­mi nous sait ce qu’il faut faire ? Ni vous, ni moi. Mais un jour je me suis engagé, je l’ai fait pas­sion­né­ment et je me suis lancé, comme l’a fait cette femme qui par­le à peine notre langue et comme vous pou­vez le faire à votre tour ».