Dur, dur d’être pasteur. Un pasteur reçoit plus de critiques que d’éloges. S’il est jeune, il manque d’expérience ; s’il a des cheveux blancs, il est trop vieux. S’il a cinq enfants, c’est trop ; s’il n’en a pas, il montre le mauvais exemple. Si sa femme chante dans la chorale, elle parade ; sinon, elle n’est pas assez dévouée. S’il prêche en lisant ses notes, il n’est pas inspiré ; s’il improvise, il est trop superficiel. S’il passe trop de temps à étudier, il néglige ses fidèles ; s’il fait des visites à domicile, il gère mal son temps. S’il s’occupe des pauvres, il est démagogue ; s’il prend soin des plus riches, il est intéressé. S’il suggère des améliorations, c’est un dictateur ; s’il ne le fait pas, il n’a aucune vision. S’il prend trop d’exemples, il néglige la Bible ; s’il n’a pas assez d’anecdotes, il n’est pas clair. S’il dénonce le mal, il est légaliste ; sinon, il est laxiste. S’il prêche une heure, il s’étend ; si c’est moins long, il n’a rien à dire. S’il prêche la vérité, il heurte les sensibilités ; s’il ne le fait pas, il est tiède. S’il ne cherche pas à plaire à tout le monde, il va en blesser certains ; s’il cherche à plaire, il n’a aucune conviction. S’il prêche la dîme, c’est un grippe-sou ; sinon, il néglige le développement de sa paroisse. S’il est bien payé, c’est un mercenaire ; s’il ne l’est pas, c’est qu’il ne vaut pas davantage. S’il prêche régulièrement, les gens sont fatigués de l’entendre ; s’il invite d’autres prédicateurs, il fuit ses responsabilités. Et vous trouvez que votre pasteur a la vie facile ! Voudriez-vous être à sa place ? Alors, aimez votre pasteur.