Peu de mon­u­ments sont érigés en l’hon­neur des scep­tiques. C’est peut-être parce qu’au lieu d’élever les gens, ils les démolis­sent. C’é­tait le cas d’Eliab, le frère aîné de David. Voici son his­toire. Quand per­son­ne par­mi les troupes de Saül, pas même Eliab, pour­tant Général, n’é­tait prêt à affron­ter Goliath, David s’est porté volon­taire pour com­bat­tre ce Philistin « incir­con­cis » (1S 7.36). À l’époque, la cir­con­ci­sion était le signe de l’al­liance entre Dieu et les Israélites. David savait que l’alliance ne pro­tégeait pas cette brute de Goliath. Seul Israël pou­vait en béné­fici­er. Résul­tat, David s’est appuyé sur l’alliance et a saisi la promesse de Dieu. Man­i­feste­ment ce n’é­tait pas le cas d’Eliab. Il « fut enflam­mé de colère con­tre David. Il dit : Pourquoi es-tu descen­du, et à qui as-tu remis ce petit trou­peau dans le désert ? Je con­nais ton inso­lence et la mal­ice de ton cœur. C’est pour voir la bataille que tu es descen­du » (v.28). Curieuse­ment, Eliab sig­ni­fie « Dieu est mon père ». Ain­si Eliab ne représente pas seule­ment les païens mais aus­si les chré­tiens. Oui, il y a des cyniques dans l’Église ! Il en suf­fit d’un seul et très vite tous ceux qui sont faibles dans la foi, ou qui n’ont pas la foi, le devi­en­nent à leur tour et répan­dent de la néga­tiv­ité. Prenez garde, le cynisme peut faire des rav­ages dans une com­mu­nauté. C’est pourquoi la Bible dit : « Heureux l’homme […], qui ne s’assied pas sur le banc des moqueurs » (Ps 1.1). Réfléchissez à deux fois avant de vous asseoir sur ce banc. Si vous y restez trop longtemps, vous risquez de ne plus pou­voir vous lever !