Imag­inez ce qu’ont ressen­ti les frères de Joseph quand il leur a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu » (Ge 45.8). Est-il sérieux ? Dieu l’a-t-il fait ? C’est une nou­velle dimen­sion du par­don ! Préserv­er leur dig­nité et leur estime, comme Dieu l’a fait avec nous ! Par­faite­ment con­scient de notre passé de pécheurs, il nous a cou­vert du man­teau de la grâce. Et il attend que nous fas­sions de même pour autrui. Quand vous lisez la généalo­gie de Jésus dans Matthieu 1, vous pour­riez penser que l’adultère entre David et Bathshe­ba fai­sait par­tie de la stratégie de Dieu. C’est faux, le péché n’y sera jamais, et David l’a payé cher. Pour­tant la Bible relate ces faits comme s’ils étaient logiques. La Bible dit : « Vivez dans l’amour comme le Christ : il nous a aimés et il a don­né sa vie pour nous, comme une offrande et un sac­ri­fice agréable à Dieu » (Ep 5.2, PDV). Lorsque vous par­don­nez vrai­ment, il n’y a plus de place pour l’orgueil. Vous êtes en mesure de par­don­ner car : 1) vous vous sou­venez que vous-même avez été par­don­né, 2) vous recon­nais­sez de quoi vous êtes capa­ble, 3) vous voyez la main de Dieu à l’œu­vre dans un plan plus large. Joseph n’é­tait ni con­de­scen­dant ni pater­nal­iste, ni même enclin à penser : « Je serai admiré pour cette grande clé­mence ». Non, dans ses années de prison, Dieu a trans­for­mé son cœur et changé son com­porte­ment. Quand Joseph dit : « Vous aviez for­mé le pro­jet de me faire du mal, Dieu l’a trans­for­mé en bien » (Ge 50.20), il le pense vrai­ment ! Ce genre de réac­tion élève le par­don à un tout autre niveau !