Si vous vous fiez trop sou­vent à votre pro­pre opin­ion, réfléchissez à ceci : « Nous ne con­sid­érons plus per­son­ne d’une manière pure­ment humaine ». Jésus fait un grand détour pour ren­con­tr­er une Samar­i­taine au bord d’un puits. D’un point de vue cul­turel et religieux, il com­met une erreur. D’abord elle a divor­cé cinq fois, de quoi détru­ire sa répu­ta­tion. Ensuite, elle est non-juive. À l’époque, un Juif ne devait pas boire de l’eau offerte par les Gen­tils, ni même manger leur nour­ri­t­ure. Les médecins juifs n’avaient pas le droit de soign­er des patients non-juifs. En fait les Juifs con­sid­éraient les Gen­tils comme impurs, per­suadés qu’à les fréquenter, ils allaient eux aus­si le devenir. Mais Jésus ne veut exclure per­son­ne : « La Parole a été faite chair, et elle a habité par­mi nous » (Jn 1.14). Jésus n’hésite pas à touch­er des lépreux, à mon­tr­er de l’af­fec­tion aux étrangers, et à fréquenter si sou­vent les fêtards que les lead­ers religieux le surnom­ment « un ami des péagers et des pécheurs » (Mt 11.19). Jésus ne cat­a­logue pas les gens, il les aime. Si vous suiv­ez ses traces, il pointe du doigt vos préjugés et vous oblige à les remet­tre en ques­tion. Car il veut chang­er votre regard sur les gens. Il n’y a plus ni Juif ni Gen­til, ni autochtone ni étranger, ni gauche ni droite, etc. « Nous ne con­sid­érons plus per­son­ne d’une manière pure­ment humaine ». Il se peut que vous croisiez aujour­d’hui une per­son­ne qui ressem­ble à la femme près du puits, exclue par la com­mu­nauté ou sim­ple­ment rebutée par l’église. Vous aurez le choix de la cat­a­loguer ou de l’aimer. Hon­orez Dieu, aimez-la !