La deuxième tunique de Joseph est celle de la tentation. La Bible raconte : « Un jour, il entra dans la maison pour faire son ouvrage. […] Alors elle le saisit par son vêtement en disant : Couche avec moi ! Il lui abandonna son vêtement dans la main et s’enfuit au dehors » (v.11–12). Joseph est jeune, séduisant, seul, loin de chez lui, et doit subir le harcèlement constant de la femme de son maître. Pourtant il résiste à ses avances et dit : « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ? » (v.9). Certes la tentation est grande, mais il ne peut supporter l’idée d’y succomber. Il se rappelle combien Dieu l’a aimé, protégé et béni, ce qui freine en lui toute pulsion charnelle. David a réagi différemment. Suite à son aventure avec Bath-Chéba, il écrit une prière de pénitence : « J’ai péché contre toi, contre toi seul, et j’ai fait le mal à tes yeux » (Ps 51.6). Contre qui péchons-nous ? Dieu. Qui observe nos faits et gestes ? Dieu, celui qui a montré l’étendue de son amour pour nous au Calvaire. Dieu a‑t-il pardonné à David ? Oui, et il nous pardonnera aussi. Mais tout comme David, il nous faudra parfois vivre avec les conséquences de nos actes qui peuvent non seulement nous abîmer mais détruire aussi ceux qui nous prennent en exemple. Paul lui-même l’admet : « Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié » (1Co 9.27).