La cru­ci­fix­ion est une procu­ra­tion, acte que fait une per­son­ne à la place d’une autre. D’un point de vue dra­ma­tique, la croix peut émou­voir mais ne sauve pas. Cepen­dant, con­sid­érée comme une sub­sti­tu­tion, la croix peut sauver n’im­porte quelle âme ! Pierre écrit : « Lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous viv­ions pour la jus­tice ». Si Jésus avait renon­cé à la croix, Dieu aurait dû nous con­damn­er à mort pour nos péchés. Pour nous libér­er, en rem­plaçant exem­plaire, Jésus a subi une puni­tion que nous auri­ons large­ment méritée. La sub­sti­tu­tion est l’idée pre­mière de Dieu pour sauver son peu­ple du péché. Avec Adam et Ève, Dieu a sac­ri­fié un ani­mal pour cou­vrir leur iniq­ui­té. Il a accep­té qu’Abel sac­ri­fie « des pre­miers-nés de son petit bétail » (Ge 4.4). Il a don­né à Abra­ham un béli­er à la place de son fils (voir Ge 22.13). Mais sans aucun doute, la sub­sti­tu­tion la plus spec­tac­u­laire que Dieu a faite pour le salut des âmes est celle de Jésus qui s’est lui-même offert à la croix. Pleine­ment sat­is­fait par la mort expi­a­toire de Christ, Dieu a effacé notre casi­er judi­ci­aire et nous a déclarés inno­cents à ses yeux ! La Bible dit : « Celui qui n’a pas con­nu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous deve­nions en lui jus­tice de Dieu » (2Co 5.21). Sur la croix, Jésus est devenu ce que nous étions : le péché, pour que nous puis­sions devenir ce qu’il était : la jus­tice ! Depuis sa nais­sance jusqu’à son avène­ment au ciel, Jésus a tou­jours agi en sub­sti­tut et sauveur.