On s’attire des ennuis si on refuse de pren­dre Dieu au sérieux. L’ange qui annonce la nais­sance de Sam­son dit qu’il « sera naziréen », des­tiné à faire la volon­té de Dieu. Mais Sam­son va nég­liger sa vie spir­ituelle. Il ne prie qu’en cas de prob­lème. Il est impul­sif et n’en fait qu’à sa tête. Que de prob­lèmes évités et de souf­france épargnée si seule­ment on s’arrêtait pour deman­der à Dieu de nous diriger ! Sam­son ne se tourne vers Dieu que lorsqu’il est dans une impasse. C’est un bien curieux chris­tian­isme que celui qui se con­tente de prières telles que : « Seigneur, si tu me sors de ces ennuis, je promets que je vivrai pour toi à par­tir de main­tenant. » Ques­tion : Dieu n’est-il qu’un recours sec­ondaire, un con­fort per­son­nel, une sorte de mutuelle com­plé­men­taire ? Quand tout va mal, on se tourne vers lui en dés­espoir de cause, mais quand tout va bien, on s’empresse de l’ignorer ? Ce n’est que lorsque Sam­son a été cap­turé par les Philistins, et que, ren­du aveu­gle et attaché comme un bœuf, il broy­ait du grain dans un moulin, qu’il s’est tourné vers Dieu et a prié. Quel sorte de des­tin Sam­son aurait-il pu avoir s’il avait prié comme il faut dès le départ ? Pourquoi a‑t-il atten­du que tout soit per­du pour se tourn­er vers Dieu ? On ne devrait pas vivre ce genre de désagré­ments ! Le psalmiste a dit : « Heureux quiconque craint l’Éter­nel et marche dans ses voies ! Tu jouis alors du tra­vail de tes mains, tu es heureux, tu prospères » (Ps 128.1–2).