Dans son livre La vie spirituelle des grands compositeurs, Patrick Kavanaugh évoque le chef-d’œuvre musical de Haendel : Le Messie. Compositeur imprévisible au mieux, Haendel passe une grande partie de sa carrière à essuyer de nombreux échecs. À cette époque, il n’est pas question de se déclarer en faillite. En 1741, Haendel est criblé de dettes, et sans miracle, la prison est inévitable. Il décide de faire son concert d’adieu et de se retirer à cinquante-six ans. Mais quand un ami lui remet un livret sur la vie de Jésus basé sur des extraits de la Bible, tout change. Haendel se lance à corps perdu dans l’écriture de la partition, et dans un extraordinaire élan, il termine la première partie en six jours, la deuxième en neuf jours et la troisième six jours plus tard. Il travaillait fiévreusement, poussé par un objectif suprême. Les domestiques laissent les repas devant sa porte, de peur de le déranger. Un jour, un serviteur trouve le courage d’ouvrir la porte, et surprend le compositeur en larmes en train de crier : « Je crois que j’ai vu tout le ciel devant moi, et le grand Dieu en personne ! » Il venait juste se finir son célébrissime chœur Alléluia. Quel retournement de situation, et la Bible en est remplie ! Les quarante-et-un premiers chapitres du livre de Job décrivent tout ce qu’il avait perdu : sa santé, sa richesse et sa famille. Ensuite, dans le dernier chapitre, on peut lire : « l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé […] L’Éternel bénit la dernière partie de la vie de Job plus que la première » (v.10, 12). Ce que Dieu a fait pour Haendel et pour Job, il peut le faire pour vous si vous lui confiez votre vie.