La veille de sa spec­tac­u­laire vic­toire sur les Madi­an­ites, Gédéon dit à son armée de trois cents hommes : « Vous me regarderez et vous fer­ez comme moi ». Et si vous deviez dire ça à votre entourage ? Auriez vous l’oblig­a­tion de nuancer votre pro­pos en ajoutant : « Imitez-moi dans mes affaires, mais pas dans mon foy­er » ? Ou bien : « Suiv­ez mes con­seils pro­fes­sion­nels, mais pas ma façon de vivre » ? Pour gag­n­er le respect et mérit­er d’être suivi(e) il vous faut deux qual­ités essen­tielles. 1) Avoir une con­vic­tion, solide assur­ance qui vous per­met de vivre sans aucun com­pro­mis. L’op­por­tuniste adapte ses cer­ti­tudes et ses actes à la vérité du moment, évite de faire des vagues et ne cherche que l’approbation. Un homme ou une femme de con­vic­tion n’au­ra pas ces moti­va­tions. Un matin, David Hume, philosophe athée écos­sais, se presse pour aller écouter l’évangéliste George White­field. Lorsqu’on lui demande s’il a été con­va­in­cu par la prédi­ca­tion, il répond : « Bien sûr que non ! Mais j’avais envie d’entendre un homme qui croit vrai­ment ce qu’il dit ! » Lar­ry Phillips écrit : « Il y a une dif­férence notable entre l’acier et l’étain, surtout en cas de choc. Les con­vic­tions d’un cœur sincère pro­duisent des “mots en aci­er” qui réson­nent déter­minés. Il est impos­si­ble de fein­dre la con­vic­tion. Les gens enten­dent tou­jours la dif­férence entre le bruit de l’aci­er et le son de l’étain, peu importe la force de l’impact. » Vos audi­teurs savent faire la dif­férence entre vos vraies valeurs et vos con­cepts intel­lectuels. Si vous n’êtes pas pro­fondé­ment convaincu(e) de ce que vous dites, pourquoi eux le seraient-il ?