Adam et Ève n’avaient aucun secret l’un pour l’autre. « [Ils] étaient tous les deux nus et n’en avaient pas honte ». Dieu avait accordé à leur couple la puissance de gouverner le monde. C’est là que Satan entre en scène. Pour s’attaquer à quoi ? Leur intimité ! « Les yeux de tous deux s’ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble » (Ge 3.7). L’intimité implique ouverture, transparence et confiance. Lorsqu’Adam et Ève perdent cela, ils commencent à se cacher de Dieu et de l’autre. Et depuis nous ne cessons de nous cacher l’un de l’autre. L’intimité du cœur est le fondement de toute bonne relation. Sans elle, la relation devient superficielle et insatisfaisante. Nous avons peur de montrer à l’autre nos angoisses, nos besoins, nos incertitudes, nos secrets, nos espoirs, nos rêves, nos idées bizarres ou nos mauvais penchants. Et cette peur vient de la hantise de la solitude : « Si tu me connaissais vraiment, tu me quitterais », ou de ne pas être à la hauteur : « Je vais sans doute te décevoir parce que je ne peux répondre à tes attentes », ou de perdre le contrôle : « Maintenant que tu sais ce que je ressens, tu vas t’en servir pour me manipuler ». Les femmes jouent les « inaccessibles » et les hommes les « gros bras » qui n’ont besoin de personne. Quelle est la réponse ? Apprendre à prier ensemble. On n’est jamais plus honnête que devant Dieu qui sait déjà tout de nous. En partageant ces moments, les barrières tombent, notre cœur s’attendrit à l’autre, et le couple se rapproche.