Tout au long du livre de l’Ex­ode, nous lisons ces deux phras­es : « Moïse dit à l’Éter­nel » et « l’Éter­nel dit à Moïse ». Voilà une impor­tante leçon pour nous. Jusqu’à ce que Dieu nous par­le, il faut se deman­der si nos paroles sont vrai­ment dignes de con­sid­éra­tion. Cela sig­ni­fie-t-il que Dieu ne se sert pas de notre intel­li­gence ? Non, car lorsque nos pen­sées et nos désirs lui sont soumis, il pensera et par­lera alors au tra­vers de nous. Quel priv­ilège ! L’ennui, c’est que nous voulons par­ler sans con­sul­ter Dieu. Le peu­ple que Moïse a été amené à con­duire n’avait pas enten­du Dieu pen­dant qua­tre siè­cles. Pou­vez-vous imag­in­er l’état spir­ituel de ces gens, après dix généra­tions sans avoir enten­du la voix de Dieu ? Si vous voulez con­naître les con­séquences dans leur état d’e­sprit, regardez leur réac­tion chaque fois qu’ils fai­saient face à une dif­fi­culté dans le désert. Ils demandaient à retrou­ver la sécu­rité qu’ils avaient lorsqu’ils étaient esclaves en Égypte ! C’est l’un des dan­gers que vous ren­con­tr­erez en tant que leader. Vous devez aimer le peu­ple de Dieu et être à son écoute, mais vous devez vous laiss­er con­duire unique­ment par Dieu. Dans les moments dif­fi­ciles, à moins d’avoir une rela­tion intime avec Dieu, les fidèles vous pousseront à les ramen­er vers ce qui, pour eux, est fam­i­li­er et ras­sur­ant. Lorsque les chré­tiens désirent retourn­er vers les choses anci­ennes, c’est générale­ment parce que leur rela­tion avec Dieu est insuff­isante. Le vrai défi d’un leader spir­ituel, c’est d’être capa­ble d’é­couter Dieu, pour ensuite enseign­er aux croy­ants à l’aimer et dis­cern­er sa volon­té pour marcher selon ses voies.