La dernière prière de Jésus avant la croix est que nous soyons unis. Quelle for­mi­da­ble injonc­tion ! Nous sommes si dif­férents, en orig­ine, doc­trine, poli­tique, sen­ti­ments, intel­li­gence, posi­tion sociale et matérielle, par­fois jusqu’à la haine et la divi­sion. Com­ment la prière de Jésus peut-elle être exaucée ? Com­mençons par recon­naître que cette unité est la volon­té de Dieu et enga­geons-nous à œuvr­er pour elle. Ensuite, apprenons les principes d’u­nité que Paul a enseignés à l’Église divisée de Rome : 1) L’u­nité exige qu’on ne se juge pas l’un l’autre. « Qui es-tu, toi qui juges un servi­teur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître » (Ro 14.4). Dieu seul est autorisé à pronon­cer un ver­dict. Que vous ayez rai­son ou que vous en sachiez plus ne vous donne pas le droit de juger. Votre boulot, c’est « de main­tenir l’u­nité que donne l’E­sprit Saint » (Ep 4.3, BFC). Par­lez-en avec Dieu, puis faites con­fi­ance à sa sagesse. 2) L’u­nité nous demande de respecter les con­vic­tions d’autrui. « Que cha­cun soit pleine­ment con­va­in­cu dans sa pro­pre pen­sée » (Ro 14.5). Paul fait ici référence aux con­vic­tions per­son­nelles et non à celles que les autres veu­lent nous impos­er. Le désir de chang­er quelqu’un selon votre image est une forme d’i­dolâtrie et d’orgueil qui détru­it toute chance d’u­nité. Dieu se réserve le droit d’élever ses pro­pres enfants sans votre inter­férence ! C’est lui qui les façonne et les dirige comme il l’entend, parce qu’il con­naît leurs besoins et leurs capac­ités. Alors lais­sez-le faire son tra­vail, et faites le vôtre en respec­tant autrui.