Pour avoir une image précise des enjeux de la prière, regardez un parent et son jeune enfant. Imaginez un enfant d’un an qui vous fixe avec insistance. Vous êtes sous le charme. Il vous observe timidement au début, en penchant la tête d’un côté et en vous regardant du coin de l’œil. Vous l’imitez. C’est amusant. Il tourne la tête pour vous regarder en face. Vous l’imitez à nouveau. Soudain, il perçoit un bruit. Il est surpris. Une fois encore, vous faites comme lui. Il est tellement surpris qu’il est sur le point de pleurer. Là, vous lui souriez. Il fait de même et bientôt il éclate de rire. Quand un enfant vous regarde dans les yeux et que vous lui faites savoir que vous comprenez ce qu’il ressent, son cerveau et son système nerveux établissent dans son corps des connexions essentielles. Il fait l’expérience de ce qu’on appelle « l’intégration neuronale ». En agissant ainsi, vous l’apaisez. C’est bon pour sa santé. Il se réjouit de votre présence. La prière fonctionne de la même manière. Dans l’Ancien Testament, Dieu demande à Moïse de bénir le peuple d’Israël : « Que l’Éternel te bénisse et te garde ! Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce ! Que l’Éternel lève sa face vers toi et te donne la paix ! » (No 6.24–26) Dans la prière, on dit souvent qu’il faut chercher la face de Dieu. Vous serez amené à parler mais aussi à écouter. Il y a un troisième ingrédient : Le sentiment de sécurité qu’on éprouve quand on sent le regard d’amour et d’approbation de Dieu.