Quand vous étudiez la vie de Christ, vous remarquez que pour lui la prière n’était pas épuisante mais enrichissante. C’est peut-être vrai pour vous aussi si vous voyez la face de Dieu briller sur vous au moment où vous lui parlez dans la prière. La compagnie des éternels critiques est fatigante. Mais quand vous retrouvez votre meilleur ami, vos forces reviennent. Or Jésus dit : « Je vous ai appelé amis » (Jn 15.15). N’avez-vous pas remarqué que les amoureux se parlent souvent avec des voix enfantines ? C’est très intime et privé. D’ailleurs, c’est souvent dérangeant pour l’oreille d’un tiers. Mais ils le font parce que c’est le langage le plus tendre qui existe. Dans sa vie de prière, Jésus connaissait ce degré d’intimité. Il appelle Dieu « Abba », un mot hébreu qui signifie « papa ». « Abba » était l’un des premiers mots qu’un enfant juif prononçait parce que c’était facile à dire. Quand Jésus était avec Dieu, il recevait de son Père un amour comparable à l’amour tendre et sécurisant d’un parent pour son enfant. Vous pouvez en faire l’expérience. C’est pourquoi Paul écrit : « vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers […] » (Ro 8.15–17). Votre but ultime dans la prière est de connaître cette intimité avec Dieu.