Voici ce qu’il vous faut savoir pour aller de l’a­vant. La per­son­ne qui vous a blessé ne s’ex­cusera sans doute jamais comme vous l’au­riez voulu. Après que Jacob ait dépos­sédé Ésaü de son droit d’aî­nesse, les choses allaient si mal entre eux que Jacob avait dû se réfugi­er à Haran chez son oncle Laban. Plus tard, alors que les deux frères avaient prospéré cha­cun de son côté, Jacob décide de chercher la réc­on­cil­i­a­tion avec un cadeau. D’abord Ésaü refuse le présent, mais lorsque Jacob insiste : « Ésaü finit par accepter » (v.11). Notez que Jacob n’a jamais dit : « Désolé de t’avoir volé ton droit d’aî­nesse, je te demande par­don. » Au fond, il dit : « J’aimerais pou­voir me racheter. » C’est là que Ésaü fait preuve de matu­rité. Il priv­ilégie la rela­tion avec son frère au détri­ment d’une vengeance légitime, et préserve ain­si l’u­nité famil­iale. Voilà une bonne leçon à retenir. Dieu veut vous voir dévelop­per et utilis­er votre matu­rité spir­ituelle. Ce que les autres font échappe à votre con­trôle ; vous ne pou­vez que con­trôler votre réac­tion. En out­re, si vous insis­tez pour obtenir des excus­es d’une façon ou d’une autre, la plaie ne sera sans doute jamais cica­trisée. Résul­tat, vous garderez votre ran­cune. C’est comme tenir une braise dans ses mains ; tant que vous ne la lâchez pas, elle vous brûle. Par exem­ple, vous aimeriez des excus­es de votre mari pour son atti­tude. Mais s’il les rem­place par un cadeau ou une gen­til­lesse inhab­ituelle, acceptez-le de bonne grâce au lieu de lui faire un procès d’in­ten­tion. Autrement dit, classez l’af­faire et passez à autre chose.