Aider les autres permet de s’épanouir. Après une journée passée à les servir, on peut enfin dormir en paix. Même si on a couru toute sa vie après les richesses, il n’est jamais trop tard pour changer. Le vieux Scrooge, personnage de Dickens un peu avare, l’a bien compris et a fini par devenir généreux ! Alfred Nobel a été choqué de lire son propre avis de décès dans le journal ! En fait, c’était celui de son frère, mais l’éditeur s’était trompé de prénom. On y apprenait qu’il s’était enrichi en fabriquant et en vendant de la dynamite, explosif responsable de tant de morts ! C’est alors qu’il s’est juré de consacrer son existence à promouvoir la paix et à en valoriser ses artisans : les Prix Nobel étaient nés. Quand on s’oublie et qu’on s’intéresse à son voisin, on commence réellement à vivre. L’altruisme contient sa propre récompense. Il ne dépend pas de la réaction d’autrui. L’apôtre Paul vivait ainsi : « Je ferai très volontiers des dépenses, et je me dépenserai […] pour vos âmes. En vous aimant davantage, serai-je moins aimé de vous ? » (v.15). L’égoïsme est compréhensible chez un enfant de quatre ans, mais chez un adulte de quarante ? La générosité est la vertu qui permet le mieux d’en cultiver d’autres. Certes, elle va à l’encontre de la nature humaine, mais en apprenant à donner et à mettre son prochain en avant, les valeurs de gratitude, d’amour, de respect, de patience et de discipline se cultiveront plus facilement.
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