
Après avoir partagé de grandes vérités, le Psalmiste utilise souvent le mot « sélah ». En hébreu, ça signifie « s’arrêter et réfléchir ». On a longtemps dit que l’expérience était le meilleur enseignant, mais c’est l’expérience que l’on a analysée qui l’est. S’arrêter pour réfléchir est nécessaire à la croissance, plus que la motivation et l’encouragement, car on a ainsi l’assurance d’être sur la bonne voie. Après tout, si on se trouve sur la mauvaise voie, nul besoin de motivation pour aller plus vite ! Il suffit de faire une pause, de méditer, et de changer de cap. Au sujet de la fin des temps, la Bible dit : « La multitude sera perplexe, mais la connaissance augmentera » (Da 12.4, TOB). Il est dit que la connaissance augmentera ; mais pas que la compréhension augmentera. Avec une intelligence vive et une bonne mémoire, on peut retenir beaucoup de choses. Mais pour comprendre, il faut se donner le temps d’approfondir. Galilée disait : « Toutes les vérités sont faciles à comprendre une fois qu’elles sont découvertes ; il s’agit donc de les découvrir et d’enquêter. » En méditant, on peut faire le tri dans ses expériences, les mettre en perspective, et en tirer la sagesse requise pour améliorer son avenir. C’est ce qu’on appelle les instants « eurêka ! », lorsqu’une lampe s’allume et que l’évidence apparaît. Peu de choses dans la vie valent mieux que de tels moments. Mais ceux-ci n’arrivent qu’à ceux qui prennent le temps de s’arrêter et font l’effort de réfléchir !