Quand Salomon par­le des « eaux pro­fondes », il pense à l’eau limpi­de et fraîche d’un puits. Pour en con­naître la qual­ité, il faut la chercher tout au fond. Pour savoir ce qui se cache dans le cœur d’une per­son­ne, écoutez-la par­ler. Un vieux paysan l’exprime à sa manière : « Ce qui se trou­ve dans le puits finit tou­jours par arriv­er dans le seau ! » La capac­ité de par­ler de la bonne façon, au bon moment et à la bonne per­son­ne est une preuve de sagesse et de matu­rité. En out­re, mieux vaut par­fois ne rien dire du tout. En effet, plus vous devenez sage, moins vous par­lez et plus vos pro­pos sont effi­caces. D’après la loi, lors d’une inter­pel­la­tion, la police est tenue de lire ses droits à la per­son­ne con­cernée : « Vous pou­vez garder le silence. Tout ce que vous dites peut et sera util­isé con­tre vous devant un tri­bunal. » À moins que vos paroles ne visent à édi­fi­er plutôt qu’à abat­tre l’autre, le silence est un « droit » que vous devriez exercer tous les jours. Par­fois, les mots les plus sages sont ceux qui n’ont jamais été pronon­cés. Quelqu’un a dit : « Un homme sage réflé­chit à deux fois avant de ne rien dire. » Et Salomon insiste : « Celui qui ménage ses dis­cours pos­sède la con­nais­sance, et celui qui a l’e­sprit calme est un homme intel­li­gent. Même le stu­pide, quand il se tait, passe pour sage ; celui qui ferme ses lèvres est un homme intel­li­gent » (Pr 17.27–28). Il vaut donc mieux se taire et laiss­er les gens sup­pos­er que vous êtes stu­pide, plutôt que d’ouvrir la bouche et de lever leur doute à ce sujet.