Aspir­er à diriger est louable. Paul a dit : « Si quelqu’un veut être un des prin­ci­paux respon­s­ables de l’Église, il désire une belle fonc­tion » (1Ti 3.1, PDV). Pren­dre ses respon­s­abil­ités de leader, ce n’est pas se met­tre en avant. Har­ry Tru­man a dit : « Si vous ne sup­port­ez pas la chaleur, restez en dehors de la cui­sine ». Même s’il est agréable d’être au cen­tre de toutes les atten­tions, il faut pou­voir sup­port­er la pres­sion qui en découle. Pour chaque per­son­ne qui recon­nait vos com­pé­tences et appré­cie ce que vous faites, il y en a dix qui vous remet­tent en cause. Voyez Barn­abas. La pre­mière fois que l’É­vangile fut prêché à des non-juifs, les respon­s­ables de l’Église de Jérusalem envoyèrent Barn­abas aux nou­velles. « Lorsqu’il fut arrivé et qu’il vit la grâce de Dieu, il s’en réjouit et les exhor­ta tous à rester d’un cœur résolu attachés au Seigneur. Car c’é­tait un homme bon, plein d’E­sprit Saint et de foi. Et une foule assez nom­breuse se joignit au Seigneur » (Ac 11.23–24). Barn­abas avait trois mer­veilleuses qual­ités : 1) Il n’avait rien à prou­ver. Il n’a jamais cher­ché le feu des pro­jecteurs. Lorsqu’il con­seil­lait Paul, il n’a eu aucun mal à le laiss­er s’élever au-dessus de lui, ne ces­sant de le soutenir. 2) Il n’avait rien à per­dre. Il ne cher­chait pas à garder sa répu­ta­tion, ne craig­nait pas de per­dre sa pop­u­lar­ité. Il voulait servir, pas être servi. 3) Il n’avait rien à cacher. Il ne se cachait pas der­rière une façade ou une image. Il restait authen­tique, vul­nérable et trans­par­ent. Mieux encore, il se réjouis­sait de la réus­site des autres.