Personne mieux que Jésus ne maîtrisait l’art de composer avec les gens pénibles. Les Romains voulaient le réduire au silence, Hérode voulait le tuer, Pilate s’en est lavé les mains, les chefs religieux l’enviaient, sa famille pensait qu’il était fou, son peuple cherchait à le lapider, Thomas a douté de lui, Pierre l’a renié, Judas l’a trahi, les soldats l’ont battu, la foule a réclamé sa crucifixion et ses plus proches disciples se sont enfuis. Pourtant, Jésus n’a jamais prié pour que Dieu lui épargne les gens pénibles. S’il l’avait fait, il serait resté seul ! Même la prière peut être utilisée à mauvais escient dans ce domaine. Parfois, on demande à Dieu d’ôter quelqu’un de sa vie car on ne veut pas l’affronter honnêtement. Et si Dieu répondait à cette prière, on perdrait l’occasion de grandir comme il le voudrait. Les enseignements de Jésus sur la gestion des gens pénibles sont les fruits d’expériences intimes et douloureuses ainsi que de la sagesse. Ils ont inspiré fortement de grands hommes tels que Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Pierre écrit : « Si vous avez à souffrir après avoir bien agi et que vous le supportez, c’est un bien aux yeux de Dieu. C’est à cela qu’il vous a appelés, car le Christ lui-même a souffert pour vous ; il vous a laissé un exemple afin que vous suiviez ses traces. […] Quand on l’a insulté, il n’a pas répondu par l’insulte ; quand on l’a fait souffrir, il n’a pas formulé de menaces, mais il s’en est remis à Dieu qui juge avec justice » (v. 20–23). À vous de suivre cet exemple.