L’amour pro­pre dépend sou­vent des réac­tions, pos­i­tives ou néga­tives de l’en­tourage. Ain­si, vous pou­vez lit­térale­ment édi­fi­er ou détru­ire une per­son­ne selon votre atti­tude à son égard. Le doc­teur Paul Brand était chirurgien dans l’avi­a­tion pen­dant la Sec­onde Guerre mon­di­ale. Dans un de ses livres, il évoque un dénom­mé Peter Fos­ter, pilote dans la Roy­al Air Force. Fos­ter volait dans un Hur­ri­cane, un chas­seur qui présen­tait un défaut de con­cep­tion : le moteur à hélice était mon­té à l’a­vant, et les tuyaux de car­bu­rant tra­ver­saient le cock­pit. En cas de choc, le pilote pou­vait pren­dre feu avant même d’avoir pu s’é­jecter. Les con­séquences étaient sou­vent trag­iques. Pour les avi­a­teurs pris dans cet enfer, il fal­lait sou­vent plus d’une douzaine d’opéra­tions chirur­gi­cales pour recon­stru­ire leur vis­age. Peter Fos­ter était l’un d’eux. Mais Fos­ter avait le sou­tien de sa famille et l’amour de sa fiancée. Elle le per­sua­da qu’à l’ex­cep­tion de quelques mil­limètres de peau, rien n’avait changé. Deux ans plus tard, ils étaient mar­iés. Fos­ter dis­ait à pro­pos de sa femme : « Elle est dev­enue mon miroir. Elle m’a don­né une nou­velle image de moi. Quand je la regarde, elle me ren­voie un ten­dre sourire amoureux qui me dit que tout va bien ». Voilà à quoi votre mariage, ain­si que les autres rela­tions impor­tantes de votre vie, devrait ressem­bler, même sans vis­age défig­uré. Ce serait comme une société d’admiration mutuelle qui ren­force l’estime et ignore les défauts de cha­cun. Un mot dans la Bible définit cette sorte d’en­gage­ment : l’amour.