Au XIVe siècle, il n’existait aucun exemplaire de la Bible traduite en anglais ! Elle n’était disponible qu’en latin, la langue officielle du clergé, et ne quittait jamais l’autel de l’église. John Wycliffe, un éminent théologien d’Oxford, a alors déclaré : « C’est un scandale. Les gens devraient pouvoir lire la Bible dans leur propre langue ! » Les autorités religieuses l’ont traité d’hérétique et de suppôt de Satan. Comme Noé construisant l’arche sous les regards méprisants et les moqueries, John Wycliffe s’est mis à traduire la Bible sous un déluge de persécutions. Une fois son œuvre terminée, il a écrit ceci, dans la page de garde du tout premier exemplaire anglais de la Parole : « Cette Bible est traduite, et permettra un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Cinq cents ans plus tard, Abraham Lincoln a cité cette déclaration dans son célèbre discours de Gettysburg. Trente ans après la mort de Wycliffe, le théologien avait de nouveau été jugé hérétique, son corps exhumé, ses os réduits en poussière et ses cendres jetées dans un ruisseau. Un chroniqueur de l’époque décrit la scène : « Ce ruisseau a porté ses cendres dans la rivière Avon, puis l’Avon en a fait de même dans la Severn, puis de la Severn dans le canal de Bristol et enfin vers l’océan. Ses cendres sont à l’image de sa doctrine, désormais répandue dans le monde entier. » C’est pourquoi Pierre écrit : « La parole du Seigneur demeure éternellement. Cette parole vous a été annoncée par l’Évangile. »
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