Max Luca­do écrit : « Aujourd’hui, c’est ma pre­mière fête des pères sans mon père. Pen­dant trente et un ans, j’ai eu le meilleur des pères, mais aujourd’hui, il repose dans un cimetière du Texas. Son absence m’est étrange, car il était un père tou­jours présent ; ses paroles n’avaient rien d’original, ses réal­i­sa­tions rien d’extraordinaire, mais sa présence l’était. Grâce à elle, tout allait bien, mon avenir était garan­ti et mon enfance heureuse. Il m’a appris com­ment me ras­er et com­ment prier, il m’a aidé à appren­dre des ver­sets et m’a enseigné qu’une mau­vaise action méri­tait une puni­tion et qu’une bonne action méri­tait une récom­pense. Il a con­stru­it en moi cet équili­bre déli­cat entre l’ambition et l’assurance per­son­nelle. Je savais que je pou­vais compter sur lui, et cela me procu­rait une chaleur main­tenant dis­parue. Alors, à cette fête des pères, j’ai comme un peu froid ; le vent des années a englouti cette flamme étince­lante, lais­sant der­rière elle des brais­es d’or. Pour­tant, il y a quelque chose d’étrange dans ces brais­es ; si vous les remuez, la flamme danse à nou­veau, comme pour me rap­pel­er, l’espace d’un instant, sa présence ». Com­parez ce sou­venir avec celui de l’acteur Gene Hack­man : « L’anniversaire de mes treize ans est resté gravé à jamais dans ma mémoire : j’étais en train de jouer dans la rue, quand j’ai vu mon père pass­er en voiture, me faisant un signe de la main. J’ai su alors que c’était la dernière fois que je le voy­ais. Ce sou­venir me hante comme un fan­tôme… ». Salomon a dit : « Le juste marche dans son intégrité ; heureux ses fils après lui ! » Pères, faites atten­tion ! Quel héritage lais­serez-vous à vos enfants ?