Lorsqu’il était étudiant au séminaire, Jim Wallis et quelques camarades ont pris des ciseaux et ont découpé dans la Bible chaque verset qui parlait de pauvreté, richesse, justice ou oppression. Devinez quoi : à la fin, quelque deux mille papiers jonchaient le sol ! En fait, si on supprime de la Bible le souci des pauvres, on en supprime le cœur ! Voici l’un de ces versets : « Il faisait droit au pauvre et au malheureux, et on s’en trouvait bien. Celui qui agit ainsi montre qu’il me connaît vraiment, moi le Seigneur ». Jésus citait souvent les Écritures, mais on ne le trouve qu’à une seule occasion en train d’en lire un extrait. Et il choisit de lire en public : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint […] pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés » (Lu 4.18). Voici la liste de ses tâches : secourir le corps et l’âme, renforcer le physique et le spirituel, soigner le temporel et l’éternel. Certes une minorité de gens sont pauvres à cause de leur paresse et ont besoin d’entendre ce que leur enseigne la Parole de Dieu : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2Th 3.10). Mais d’autres sont pauvres parce que des virus ont affaibli leur corps, qu’ils passent six heures par jour à chercher de l’eau, que des rebelles ont détruit leurs fermes, ou que le SIDA a emporté leurs parents. Ce sont les personnes dont Dieu nous a chargés de prendre soin !
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