Un député visite l’abbaye de Westminster avec sa fille. Alors qu’elle regarde les magnifiques tours de l’abbaye, son père lui demande : « Qu’est-ce que tu en penses, ma chérie ? » Avec une candeur toute enfantine, elle répond : « À la maison, papa, tu sembles si grand et ici tu parais si petit ». La présence de Dieu a ceci de particulier qu’elle nous ramène à notre petitesse. Dans l’Ancien Testament, le roi David s’est présenté devant Dieu et a dit : « Qui suis- je, Seigneur Éternel, et qu’est-ce que ma maison, pour que tu m’aies fait parvenir jusqu’ici ? » La Bible regorge d’exemples d’individus qui se sont humiliés devant Dieu. Dans son Évangile, Matthieu ne fait référence à lui-même que deux fois et à chaque fois, en tant que collecteur d’impôts. Dans l’Évangile selon Jean, le nom « Jean » fait toujours référence à Jean-Baptiste. Jean ne parle de lui-même que comme « l’autre disciple » ou « le disciple que Jésus aimait ». Luc a écrit deux des livres les plus importants de la Bible sans jamais mentionner son nom. Et Paul, l’auteur le plus prolifique de la Bible, se déclare « insensé » (2Co 12.11) ou encore « le moindre des apôtres » (1Co 15.9), et plus tard « le moindre de tous les saints » (Ep 3.8). En prenant de l’âge, Paul a vu son ego prendre du plomb dans l’aile, et dans une de ses dernières lettres, il se considère comme le premier des pécheurs (1Ti 1.15). Le roi David n’a écrit aucun psaume pour y célébrer sa victoire sur Goliath, mais il a écrit un psaume de repentance pour y confesser son péché avec Bath-Shéba (Ps 51). Soyez toujours humble !