Vous ne venez pas au monde avec un appel clair et des tal­ents déjà affir­més. Dis­cern­er la voix de Dieu implique sou­vent des ten­ta­tives et des échecs. Il a appelé Samuel qua­tre fois avant qu’il ne recon­naisse la voix divine. Avant de marcher sur l’eau, Pierre a dit : « Si c’est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur les eaux. Et [Jésus] dit : Viens ! » (Mt 14.28–29). Que ceci vous serve de leçon : vous n’avez pas à marcher sur l’eau, c’est l’af­faire de Jésus ! Il ne s’ag­it pas de pos­séder un pou­voir à utilis­er où et quand bon vous sem­ble. Avant de décider de sor­tir de la bar­que, assurez-vous d’y avoir été appelé et que c’est bien Jésus qui vous appelle. Dieu recherche plus que de l’im­pul­siv­ité. On prend par­fois des déci­sions irréfléchies dans les rela­tions, les finances, ou le tra­vail, puis on les ratio­nalise en util­isant le ver­nis du lan­gage spir­ituel. Beau­coup d’ou­vrages d’aide à l’é­panouisse­ment per­son­nel prô­nent la prise de risque, mais le chré­tien a le devoir de ne le faire qu’en réponse à l’ap­pel de Dieu. Si vous êtes du genre tête brûlée, vous êtes par­ti­c­ulière­ment vul­nérable dans ce domaine. La monot­o­nie peut vous apporter la ten­ta­tion de régler vos prob­lèmes par des déci­sions hâtives non con­formes à la volon­té de Dieu. Il y a peu d’é­cart entre courage et incon­science. Il est facile de les con­fon­dre. Savoir quand il faut sor­tir de la bar­que n’est pas qu’une ques­tion de courage. Il faut de la sagesse, se pos­er les bonnes ques­tions, du dis­cerne­ment pour recon­naître la voix du Maître, et la patience d’at­ten­dre qu’il dise : « Viens ! »