Un jeune pasteur était bien connu pour son talent d’orateur. Mais plus sa communauté grandissait, plus sa tête enflait ! Un dimanche, après son dernier chef d’œuvre, un membre de l’église lui serre la main et dit : « Vous êtes, sans aucun doute, un des plus grands prédicateurs de notre génération ». Le jeune pasteur ne pouvait qu’approuver en hochant la tête avant de s’installer au volant de sa voiture pour rentrer chez lui avec son épouse. En chemin, il lui rapporte les propos du paroissien. Comme elle reste silencieuse, en quête d’approbation il lui dit : « Je me demande juste combien de “grands prédicateurs” font partie de cette génération ». Et sa femme répond : « En tous cas, il y en a un de moins que tu ne le penses, mon chéri ! » Essayez d’imaginer Jésus à genoux, une bassine et une serviette à la main, vous lavant la poussière des pieds. C’était une politesse banale à l’époque des chemins de terre, une façon d’honorer son visiteur et de lui souhaiter la bienvenue. Devant les protestations de ses disciples, Jésus leur a dit : « Je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. […] Si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique » (Jn 13.15–17). Un jour, on a demandé au grand maestro Leonard Bernstein, quel était le poste le plus difficile à tenir dans l’orchestre. Il a répondu : « Second violon ». Tout le monde veut s’asseoir au premier rang. Mais dans le Royaume de Dieu, nous sommes appelés à considérer les autres en premier et nous-mêmes en second. Faisons le et Dieu nous honorera.