Voici une autre erreur qui amène Élie à déprimer : il noircit le tableau. C’est toujours et encore cette vieille pensée du « Tout le monde m’en veut ! ». En fait, presque personne n’en voulait à Élie. Une seule femme s’opposait à lui, sans réelle menace. La reine Jézabel n’allait pas prendre le risque de tuer Élie. Réfléchissez : si elle avait vraiment voulu le tuer, elle n’aurait pas envoyé un messager pour l’avertir mais un tueur à gages ! Jézabel craignait l’influence d’Élie. S’il avait fini en martyr, sa notoriété aurait grandi et probablement causé une révolution. Tout juste témoin de ce que Dieu avait réservé aux prophètes de Baal, Jézabel avait sans doute peur de ce que Dieu lui ferait si elle touchait à son prophète. Ses propos étaient donc dépourvus de menaces. Mais au lieu de s’en tenir à une évaluation réaliste de la situation, Élie s’était enfui. Lorsque nous déprimons, nous avons tendance à noircir le tableau. En réalité, Élie n’était pas le seul à être encore fidèle à Dieu. Sept mille autres hommes n’avaient pas encore succombé au paganisme (voir v.18), Mais à force d’exagérer le problème, Élie s’est retrouvé au plus bas. Si aujourd’hui vous vous sentez déprimé(e), mettez votre confiance en Dieu. Relevez-vous et dites : « Ça aussi va passer. Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » Voici une promesse sur laquelle vous appuyer les yeux fermés : « Oh ! Combien est grande ta bonté, que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent, que tu exerces envers ceux qui se réfugient en toi, en face des humains ! » (Ps 31.20).