En vieux français, le mot « heur » sig­ni­fie « chance ». Il est syn­onyme de « for­tune » qui vient du latin « for­tu­na ». Lorsque tout va dans notre sens, nous sommes heureux, sinon nous sommes mal­heureux. Mais un tel bon­heur est tem­po­raire et volage. La joie, elle, est solide et per­ma­nente. Cer­tains chré­tiens sont telle­ment sérieux et solen­nels qu’ils nous feraient croire que Dieu gri­mace devant le rire et déteste tout ce qui sem­ble joyeux et plaisant. Le Psalmiste a écrit : « Il y a abon­dance de joies devant ta face ». C. S. Lewis observe : « La joie est la grande affaire du ciel ». En réal­ité, la Bible est l’un des livres les plus joyeux jamais écrits. On n’y trou­ve pas moins de 245 fois les mots joie et joyeux. Le verbe se réjouir appa­raît 150 fois, et l’on nous y apprend à être joyeux et à nous réjouir près de 400 fois ! En clair, la joie n’est pas un sen­ti­ment, c’est une atti­tude. Un sen­ti­ment ne se com­mande pas. Per­son­ne ne peut vous oblig­er à vous sen­tir heureux si vous ne l’êtes pas. Mais vous pou­vez choisir d’être dans la joie en dépit des cir­con­stances. La joie n’est en aucun cas une marchan­dise. Bien des gens décou­vrent trop tard que l’ar­gent n’achète pas le bon­heur, encore moins la joie. On pré­tend que les pau­vres ont l’a­van­tage sur les rich­es, car pen­dant que les pau­vres con­tin­u­ent de penser que l’ar­gent peut acheter le bon­heur, les rich­es savent bien que non. Chercher le bon­heur et la joie dans le matéri­al­isme, c’est comme boire de l’eau salée : plus on en boit, plus on a soif. Le secret pour une joie durable est de réalis­er que vous êtes aimé(e), estimé(e) et accepté(e) sans con­di­tion par Dieu.