Cinquième dif­férence : la prière. Dans la Bible on ne voit Sam­son prier qu’à deux repris­es : d’abord quand il pense mourir de soif et qu’il a besoin d’eau (voir Jug 15.18), ensuite dans ses derniers moments de vie quand il a tout per­du et se retrou­ve en prison (voir Jug 16.28). Il ressem­ble à ce petit garçon à qui l’on demande : « Est-ce que tu fais ta prière chaque soir ? » Et le gamin de répon­dre : « Non, par­fois je n’ai besoin de rien ! » À l’in­verse, la Bible dit : « Samuel invo­qua l’Éter­nel, et l’Éter­nel envoya le jour même des ton­nerres et de la pluie. Tout le peu­ple eut une grande crainte de l’Éter­nel et de Samuel » (1S 12.18). Il y a peu d’hom­mage aus­si grand dans la Bible que celui que Dieu rend à Samuel pour sa vie de prière : « L’Éter­nel me dit : Quand Moïse et Samuel se présen­teraient devant moi, mon âme ne serait pas avec ce peu­ple » (Jér 15.1). Telle était l’in­flu­ence de Samuel avec Dieu ! La Bible par­le égale­ment beau­coup de la vie de prière de Jésus. Par­fois il pri­ait toute la nuit, d’autres fois il se lev­ait et pri­ait avant l’aube. C’é­tait le secret de l’ef­fi­cac­ité de son min­istère. En pri­ant, il fai­sait des dépôts réguliers pour pou­voir effectuer à sa guise des retraits de puis­sance quand il en avait besoin. Et vous noterez qu’il a rarement prié pour tous ceux qu’il guéris­sait. Pourquoi ? Parce qu’il avait déjà passé du temps à prier. Les anciens dans l’Église nom­maient cela « la prière per­ma­nente ». C’est le secret d’une vie chré­ti­enne victorieuse.