Du temps de la marine à voile, où seul le vent fai­sait avancer les navires, les marins red­outaient les pirates, les tem­pêtes et les famines. Mais par dessus tout, ils craig­naient  « le pot au noir », une zone proche de l’équa­teur car­ac­térisée par une absence qua­si totale de vent. Cela pou­vait sig­ni­fi­er la mort de tout l’équipage. À dériv­er pen­dant des jours, voire des semaines jusqu’à ce qu’une brise leur fasse retrou­ver le cap, les réserves de nour­ri­t­ure et d’eau risquaient cru­elle­ment de man­quer. On dit « rester en rade » lorsqu’on n’a plus d’élan et qu’il faudrait un petit rien pour arriv­er à pour­suiv­re la route. Votre mariage ne stagne pas du jour au lende­main, mais après des mois et des années d’indifférence et de nég­li­gence. Cepen­dant ce n’est pas une fatal­ité. Doug Fields affirme dans son livre Cre­ative Romance : « Faire la cour à son épouse change les habi­tudes et peut être très amu­sant. Il n’y a bien sûr pas de recette mir­a­cle pour un mariage qui stagne, mais met­tez vos excus­es de côté et retrou­vez vos ren­dez-vous amoureux avec votre bien-aimé(e). » Dieu fait ce reproche à l’Église d’Éphèse : « Tu as aban­don­né ton pre­mier amour » (Ap 2.4). Puis il lui donne le remède : « Repens-toi et pra­tique tes pre­mières œuvres » (v.5). Isaac craint que le roi Abimélek ne l’assassine pour pren­dre sa femme Rébec­ca. Alors il ment et pré­tend qu’elle est sa sœur. Qu’est-ce qui le trahit ? Le roi Abimélek regarde par la fenêtre et voit Isaac qui badine avec sa femme Rébec­ca. Le roman­tisme a sauvé son mariage, et peut sauver le vôtre aussi.