Jésus était appelé « ami […] des pécheurs » (Mt 11.19). Pourquoi ? Parce qu’il ne mettait pas d’étiquette sur les gens. Il ne privilégiait pas les nantis et les bien-pensants. Il les fréquentait, mais il ne se limitait pas à leur compagnie. Il recherchait les marginaux, les parias de la société, et les abordait avec l’amour de Dieu. Vous dites : « Mais alors, n’est-ce pas un façon de cautionner leurs mauvais penchants et leurs péchés ? » Un jour les Pharisiens présentent une pécheresse à Jésus et disent : « Cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère » (Jn 8.4). Notez sa réaction. Il s’accroupit jusqu’à son niveau et la relève jusqu’au sien ! Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il dit : « Va, et désormais ne pèche plus » (v.11). En fait, si on pouvait effacer ses actes avant de venir au Seigneur, on n’aurait pas besoin de lui. L’Église est née lorsque l’Esprit de Dieu a été répandu sur des gens de toute race, culture, tradition et milieu social. Là où règnent aliénation et exclusion, il ne peut y avoir une véritable effusion de l’Esprit. Si le monde nous voyait nous rassembler unis sous la même onction, il se hâterait à nouveau vers la Chambre Haute en criant : « Que ferons-nous ? » (Ac 2.37). Paul a écrit : « C’est sans crainte que j’annonce la Bonne Nouvelle : elle est en effet la force dont Dieu se sert pour sauver tous ceux qui croient, les Juifs d’abord, mais aussi les non-Juifs » (Ro 1.16 ‚BFC). En tant que croyants, nous avons la recette pour réparer les gens brisés. Mais avant de pouvoir la leur partager et être crédibles, nous devons d’abord être unis par l’Esprit.