Lors du séisme en Haïti, un homme piégé dans un ascenseur s’est mis à prier : « Seigneur, je ne t’ai pas con­tac­té ces derniers temps. Main­tenant j’ai besoin de toi plus que jamais. » Il témoigne : « J’entends un bruit. Je crie : « Qui est là ? » Un homme me répond. Lui aus­si est coincé, avec cinq autres per­son­nes. Il est d’accord pour prier avec moi. Alors je dis : « Seigneur, nous te deman­dons un mir­a­cle. S’il te plaît, sauve-nous. » Je m’endors. Un bruit sourd et réguli­er me réveille. Des héli­cop­tères ! On attend, mais rien. Je suis au bout du rouleau. J’ai besoin d’un médecin après 24 heures sans boire et manger… Je ferme les yeux, cer­tain de ne plus jamais les rou­vrir… Un cri me sort de ma tor­peur… Un sur­vivant a réus­si à con­tac­ter une équipe de sec­ours… Une heure passe, puis deux… Je tam­bourine con­tre le mur. Pas de réponse. Je vais mourir là et je ne peux rien faire. Puis cette pen­sée me tra­verse l’esprit : adore-moi ! Je me mets alors à citer des psaumes, à chanter des hymnes et des can­tiques de louange, à celui qui savait exacte­ment où j’étais. Je ressens la présence de Dieu…et je l’entends me mur­mur­er : « Fais-moi con­fi­ance pour toutes choses »…et j’ai totale­ment lâché prise. «Que ta volon­té soit faite, Seigneur »… Quelques heures plus tard, les sauveteurs m’ont sor­ti de ma cage et m’ont con­duit à l’hôpital. Ma femme m’attendait. “Je te croy­ais mort”, m’a‑t-elle dit. “Moi aus­si”, lui ai-je mur­muré. Et je l’aurais été si je n’avais pas eu avec moi dans cet enfer, cette foi qui aujourd’hui est plus vivante que jamais. »