Dieu dit à Moïse : « Je t’envoie vers le Pharaon ; fais sortir d’Égypte mon peuple » (Ex 3.10). Mais au lieu d’être flatté, Moïse répond : « Qui suis-je, […] pour faire sortir d’Égypte les Israélites ? » (v.11). L’éducation de Moïse à la cour de Pharaon l’a préparé pour cette tâche, mais en attendant, il est en exil pour avoir tué un Égyptien. Facile de fustiger son incertitude, mais Mark Roberts observe : « Les patrons sages montrent une prudence due à leur humilité et au sens élevé de leur responsabilité de meneurs. Dieu savait très bien que Moïse allait hésiter. Il aurait pu choisir un homme plus sûr de lui. Mais il ne l’a pas fait. Imaginez Moïse répondre : “Pas de problème, je suis ton homme. J’ai des années d’expérience au palais !” Quelqu’un d’aussi sûr de lui aurait-il pu accomplir cette tâche ? Difficile à croire ! Si notre hésitation provient d’une réelle conscience de nos limites et de l’ampleur de notre responsabilité, elle nous donnera la confiance pour diriger. Au lieu de lister les capacités et les œuvres de Moïse, Dieu dit simplement : “Je suis avec toi“ (v.12). En d’autres termes : “Je sais que tu y arriveras tout seul, mais je veux être avec toi et c’est ce qui importe.” » Paul écrit : « Que chacun se juge comme il est, selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage » (Ro 12.3, PDV). Peu importe votre savoir et votre aura. L’aptitude à diriger vient de la puissance de Dieu, non de la vôtre. Comme le dit Paul : « Le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance » (1Co 4.20).