On ne vient pas dans la salle d’attente du médecin pour soigner d’autres patients ou se faire soigner par eux. On ne demande pas un stéthoscope ou un tensiomètre à la secrétaire. Il ne serait pas non plus prudent de demander à son voisin : « Quel est votre traitement ? Je pourrais peut-être l’essayer. » Une salle d’attente sert à attendre. Mais on n’aime pas ça. On se faufile dans les embouteillages pour gagner du temps. On tambourine sur le comptoir pendant qu’on attend son café : « Allez, plus vite. » On n’aime pas non plus attendre Dieu. Le mot « attendre » revient sans cesse dans les Écritures quand il s’agit de notre relation avec Dieu. Mais voici ce que nous avons du mal à comprendre : pendant que nous attendons, Dieu agit. Jésus a dit : « Mon Père est continuellement à l’œuvre » (Jn 5.17, BFC). Sur le mur de sa salle d’attente, on peut lire : « Arrêtez, et reconnaissez que je suis Dieu » (Ps 46.10). On peut se reposer car il est actif, être en paix car il est occupé. Dans le langage biblique, attendre ne veut pas dire supposer le pire, s’inquiéter, avoir des exigences ou prendre le contrôle. Attente n’est pas synonyme d’inactivité. C’est un effort constant pour rester concentré sur Dieu par la prière et la foi. C’est garder le silence devant l’Éternel et s’attendre à lui, sans s’inquiéter. Dieu est le Grand Médecin. Vous êtes dans sa salle d’attente. Il sait mieux que vous ce dont vous avez besoin et il va rédiger une ordonnance pour vous guérir. Alors faites-lui confiance et attendez !